Vernier, un emblème à respecter !
Adoptées par le Conseil municipal en 1914, les armoiries de Vernier comportent notamment une fasce ondée symbolisant le Rhône, le joyau de notre Commune, et une truite, poisson noble s’il en est.
Las, les agressions que subissent notre fleuve ne permettent plus aujourd’hui aux truites de se reproduire naturellement. Les pollutions et différences de débits induites par nos barrages et la vidange de celui de Verbois y contribuent largement.
Le pullulement des oiseaux piscivores, singulièrement des cormorans, met également et très clairement en danger les salmonidés de nos rivières. Songez qu’un cormoran, excellent nageur de surcroît, engloutit 400gr de poissons par jour. Le poisson qui aura su dompter des courants tumultueux n’a quasi aucune chance contre une meute d’oiseaux s’abattant du ciel, capables de plonger à plus de 40 mètres de profondeur ! Ceux qui se baladent le long du Rhône ont assurément déjà vu ces nuées de grands oiseaux noirs. Bon nombre d’associations suisses et européennes se sont emparées de cette problématique. A Genève, hélas, certains ferment les yeux pour des questions dogmatiques. Il est vrai que les poissons ne se voient pas, dès lors les protéger n’est guère porteur.
Faune et flore doivent pourtant se développer en harmonie. Nul doute que la réorganisation des services du canton, voulant éviter qu’agriculture et nature ne se tournent le dos et permettant que les actions du lac soient intégrées à celles des cours d’eau, contribuera à une nouvelle approche de la santé de nos cours d’eau, en particulier du Rhône.
Vernier devrait également se préoccuper de la qualité de son joyau, de son emblème.
L’articulation du rôle entre canton et communes est en plein débats. Vernier, 2ème commune du canton, a manifestement son mot à dire et son rôle à jouer. Si notre nouvelle constitution a frileusement éludé cette problématique qui était pourtant un sujet primordial, cette dernière ne pouvait que revenir sur le tapis. Toute la difficulté reviendra à éviter des querelles stériles de magistrats, comme les doublons. Les premiers échanges ne sont hélas guère réjouissants.
Vernier s’attèle ces jours à son budget 2016 de plus de 110 millions. Plutôt alarmiste, le Conseil administratif semble avoir opéré des choix drastiques. Las, la dette augmentera. Le PDC sera attentif à ce que les arbitrages soient équitablement répartis.
Yves MAGNIN, conseiller municipal PDC
Christophe DULEX, conseiller municipal PDC
Josette MONNIER, conseillère municipale PDC